Autohypnose de pleine conscience Montréal | Hypnothérapie

La technique d'autohypnose facilite l’émergence d’un état d’esprit permettant d’approfondir le contact avec soi-même et d’entrer en pleine conscience. L'autohypnose pourrait se définir simplement comme une capacité ou une compétence développée chez une personne qui lui permet d'entrer par elle-même, de façon autonome dans un état de transe hypnotique. Une fois atteint, cet état de conscience permet un accès ou une introspection, dans le champs de conscience. C'est cet état de pleine conscience qui facilite la réalisation et l’atteinte d’objectifs personnels.

Un article de Dr R. Côté, Psychologue à Montréal

L’autohypnose, un état de pleine conscience

Pour beaucoup de psychologues, l’autohypnose, cet état de conscience hypnagogique, est analogue à l’état de rêverie qui précède le sommeil. Tous les dormeurs s’endormant naturellement expérimentent cet état hypnagogique, juste avant de tomber dans le sommeil.
Mais cet état n’est pas le sommeil, il ne s’agit pas d’une perte de conscience.
Au contraire, son activation permet d’accéder à un champ de conscience très riche, meublé d’affects significatifs, de contenus symboliques reliant émotions, souvenir-écran et restes diurnes.

autohypnose

Ces objets affectifs ravivés, intensifiés, élaborées et remué par le travail des suggestions peuvent alors sembler très réels, voir surréels, semblables à des visions ou des hallucinations furtives.

Un état de rêverie, de glissement de la conscience

C’est l’état de rêverie si commun à l’intimité du dormeur aux portes du sommeil, à la frontière de l’inconscient. C’est le phénomène de glissement de la conscience, qui, normalement, précède l’endormissement qui est en lui-même perte de conscience.

En maîtrisant efficacement cet état de conscience appelé «transe hypnotique», on arrive à se connecter, à prendre contact avec son moi profond, ses valeurs, ses besoins de reconnaissance, son besoin d’amour et d’affiliation.

Par leur authenticité, les techniques d’hypnose (hypnotherapiehypnosédationHypnose éricksonienne) permettent d’appréhender notre soi réel en toute lucidité.

Dans un premier niveau d’utilisation, la méthode hypnotique facilite l’accès à la pleine conscience du moment présent, des ressources présentes «ici et maintenant», des désirs, des plaisirs, mais également des priorités et des pièges à éviter. Ce genre de technique s’apparente à la méditation de pleine conscience utilisée en psychologie scolaire.

L’intérêt de la transe hypnotique réside également dans son potentiel «introspectif». La technique d’autohypnose, bien articulée et professionnellement encadrée, permet alors un regard sur le soi profond dans ce «puits de l’âme» qu’est l’inconscient.

Autohypnose et changements

L’autohypnose est un état de conscience propice aux changements. En ce sens, elle diffère de la simple méditation.

C’est un état d’ouverture, d’acceptation, un état où on «baisse la garde», ou on laisse volontairement en suspens notre analyse critique.

En transe hypnotique, le sujet cesse ses analyses, cesse de diriger son attention sur ses problèmes, mais s’ouvre aux solutions qui émergent spontanément et naturellement, sans les rechercher.

Bien campé dans son monde imaginaire, qu’il a apprivoisé, qu’il a d’abord survolé, puis exploré, le sujet réduit la résistance aux suggestions bienfaisantes et utiles, qu’il aurait pu rejeter en première analyse.

Pendant l’autohypnose, le soi rend volontairement disponible le cours de ses pensées qu’il met en rapport direct avec ses représentations, ses émotions ou les idées émergeant de l’inconscient. Mais, il faut souligner ici que pendant ce processus, le sujet reste conscient et en contrôle.

L'auto-hypnose n'est pas une perte de contrôle

Sauf dans certains cas où on serait en présence de condition psychopathologique sous-jacente, le sujet ne va pas décompenser ou se désorganiser ou entrer en état de psychose.

La transe hypnotique n’est pas un état de folie passagère ou un état de totale soumission où l’on se retrouve sous le contrôle d’un opérateur magicien ou adepte du vampirisme.

C’est simplement un état de contact authentique avec soi-même. Même si certaines personnes ont peur de ce contact, mon expérience clinique, et de façon plus universellement validé, la recherche scientifique, démontre que les techniques d’utilisation de l’état hypnotique peuvent être porteuses de changements thérapeutiques. Elles s'utilisent en gestion du stress.

Les professionnels de l’hypnothérapie et de l’hypnose thérapeutique, qui savent respecter un code déontologique, considèrent l’autohypnose comme un outil essentiel pour générer et renforcer le changement. C’est pourquoi ces professionnels enseignent et facilitent l’apprentissage de cette technique en prodiguant des conseils, faisant part de leur propre expérience et cheminement dans l’acquisition de cette compétence si précieuse.

Comment pratiquer l'hynose?

Une technique Accessible

Pour induire cet état d’autohypnose, il faut réunir des conditions analogues à celles-ci:
On s’installe dans un endroit paisible, où on a l’habitude de se sentir bien et en sécurité. On aura avantage à choisir un endroit calme, à éclairage minimaliste. Un endroit neutre, comme un refuge reclus, favorise la détente.

  • Il faut idéalement être assis dans un fauteuil qui supporte tous les membres du corps. Les jambes s’appuient sur un «pouf» ou sur un banc coussiné, les bras reposent «fermement sur l’appui bras, ils sont lourds et pesants, immobilisés par leur poids.» Pour atteindre cet état mental de grande détente et de relaxation musculaire si caractéristique de l’hypnose, les muscles doivent être immobilisés de façon à limiter au maximum l’activité neuronale, qu’elle soit afférente ou efférente.
  • Le simple fait de fermer les yeux peut réduire l’activité de certains centres cérébraux gérant les étapes de résolutions menant à un objectif spécifique. En encéphalographie, fermer les yeux correspond au tracé du repos.
  • Consacrer le temps de l’autohypnose au confort et à la détente. Laisser passer les pensées intrusives évocatrices de problèmes, ou de souvenirs négatifs «comme on laisse passer les nuages dans le ciel».
  • Prendre conscience des sensations agréables, du sentiment de bien-être causé par le relâchement.
    Dans le script on peut se dire : «Je prends conscience de la sensation de chaleur douce et agréable qui se déplace par vague successive, parcourant les fuseaux de nos différents groupes musculaires qui se délassent et de détendent».
    On peut visualiser une petite boule de lumière douce et agréable qui génère cette énergie et cette douce chaleur en «scannant» les groupes musculaires.
    C’est dans cet esprit que l’on parle «d’hypnose de pleine conscience».

L’autohypnose est un «test de réalité» positif et lucide

Cette prise de conscience empreinte de lucidité se veut aussi être un «reality check», qu’on pourrait traduire par «test témoin» de réalité. Encore ici, ce n’est pas une analyse, mais un constat. On constate comme on se sent bien, comment notre respiration se fait naturellement plus lente et régulière, en cohérence cardiaque.

Certains réalisent comment les douleurs ou inconforts laissent place à une sensation de plénitude. D’autres constatent que la vasodilatation sanguine réchauffe les muscles, ou visualisent comment leur état de relaxation améliore l’apport en oxygène et nutriment dans leur corps.
C’est avec l’expérience et la pratique de transe hypnotique qu’on apprivoise l’idiosyncrasie de notre réaction, qu’on apprend à reconnaître les étapes, la phénoménologie qui nous est propre.

Les spécialistes de la thérapie et de l’hypnose thérapeutique, qui savent respecter un code déontologique, considèrent l’autohypnose comme un outil essentiel pour générer et renforcer le changement. C’est pourquoi ces professionnels enseignent et facilitent l’apprentissage de cette technique en prodiguant des conseils, faisant part de leur propre expérience et cheminement dans l’acquisition de cette compétence si précieuse.

Faire le plein d’énergie, reprendre le dessus

Propre à notre histoire de vie, à notre cheminement, à notre relation avec nous même, avec notre quotidien, à nos priorités, à nos valeurs. Certains vont utiliser l’autohypnose pour renouer avec leur moi profond, d’autres pour prendre une bouffée de «Pleine conscience» dans le but de «recharger leur pile». Par exemple, dans cette activité aux jardineries, j’anime un groupe pour l’initier à l’auto-hypnose de ressourcement.

Faire la paix avec soi-même pour accepter de tourner la page

Pour d’autres encore, l’autohypnose sera l’outil qui leur permettra de percer une brèche dans les souvenirs de traumatismes passés qui bloquent leur accès au bonheur. Une fois que l’on reconnait avoir atteint cet état propre à l’autohypnose, on apprendra graduellement à «exploiter» cet état agréable, à le revivre et à l’intégrer dans nos stratégies efficaces pour faire face aux épreuves, petites et grandes, que la vie sème sur notre parcours.

L’autohypnose premier outil de l'hypnose thérapeutique

Cet état de «transe» hypnotique exerce une constante fascination dans toutes les sociétés, depuis l’aube de l’humanité. La technique d’autohypnose permet d’utiliser la transe comme un outil, pour prendre conscience de nos forces, de nos compétences, pour mieux «visualiser» nos objectifs, mieux planifier notre avenir.

L’autohypnose est utilisée dans le monde de la création, chez les artistes, chez les sportifs de haut niveau. L’exemple par excellence, c'est l’explorateur et aventurier Bertrand Picard, que j'ai rencontré au dernier Congrès International d'Hypnose de Paris en 2015.

Ce psychiatre l’utilise pour mieux gérer son sommeil au cours de son périple en avion solaire, le Solar Impulse 2 autour du globe.

"Parlons d’hypnose sous l’angle de la communication du patient avec lui-même. Car qu’est-ce que l’hypnose sinon la découverte d’un nouveau mode de dialogue avec des parties de soi-même qu’on croyait muettes, à défaut d’ignorer tout simplement leur existence?"
– Bertrand Picard