En août 2015, se tenait à Paris un Congrès très important dans le domaine de l’hypnose. L’assistance se composait de psychologue, de psychothérapeute, également de médecins, de dentistes, et de plusieurs autres professionnels de la santé.
Le bonheur d’un psychologue
En 2015, j’étais très heureux de pouvoir assister à ce prestigieux Congrès de la Société Internationale d’Hypnose et très content de ma participation en tant que conférencier. Comme j’ai fait un exercice personnel d’autohypnose juste avant de commencer m’a prestation, je peux dire que je n’avais (presque) aucune crainte de parler devant ce large auditoire, dans l’auditorium principal du Centre des Congrès de Paris, qui ne contient pas moins de 3723 places…
J’y ai traité de mon utilisation des techniques d’hypnose auprès des jeunes. Le principal thème abordé étant l’importance de l’éducation et de l’information sur cet outil fondamental en psychothérapie qu’est l’hypnose.
Cette nécessaire sensibilisation du public et des administrateurs devient de plus en plus cruciale compte tenu de la popularité grandissante de cette technique en regard de son efficacité.
J’ai traité des principaux points à aborder lors de cette sensibilisation du public, des clients et des professionnels qui ne connaissent pas, ou parfois ignore, ce qu’est l’hypnose. J’ai souligné l’importance de souligner les avantages de l’hypnose sur les plans :
- de ses qualités
- de la validation de ses effets
- de son efficacité thérapeutique
- des maintes études et données probantes
Mon Profil de psychologue et psychothérapeute
Pour commencer cette conférence, je me suis d’abords présenté en mentionnant comment j’étais honoré de participer à ce Congrès. Avec un petit bémol, j’avais demandé une salle pouvant contenir de 20 à 30 personnes et on m’avait aiguillé vers cet amphithéâtre de 3700 places… Quelle déception!
J’ai souligné ensuite que j’étais membre de l’Ordre des psychologues du Québec. Beaucoup se sont alors imaginé que j’étais médaillé…
Par la suite, j’ai mentionné mes travaux de maîtrise, avec Stéphanie Dudek, qui dataient des années 80 (ces travaux portaient sur les adjuvants aux processus de création chez les artistes).
J’ai également mentionné mon travail de psychologue scolaire, mon expérience dans l’évaluation des troubles d’apprentissage et des troubles mentaux comme le trouble déficitaire de l’attention avec hyperactivité, ainsi que de ma pratique en psychothérapie brève orientée vers les solutions.
J’ai parlé de mes recherches doctorales portant sur l’analyse dynamique de l’influence des perceptions de contrôle et d’équité sur la satisfaction, l’estime de soi et la motivation. Après avoir brièvement mentionné les travaux de William T. Powers, sur la théorie du contrôle des perceptions, qui m’ont grandement inspirés pendant mes recherches doctorales.
Enfin, j’ai mentionné ma FORMATION EN HYPNOSE à l’intégration de l’hypnose clinique en psychothérapie suivie en 2002 qui avait été décisive dans ma motivation intrinsèque de psychologue. Depuis, j’utilise cette technique, dans le but d’augmenter l’efficacité de mes interventions en psychothérapie.
Rôle du psychologue
Bien entendu, j’ai profité de l’occasion pour parler de ma perception du rôle du psychologue. Notre travail auprès d’enfants et d’adolescents, tant sur les plans:
- de l’évaluation diagnostique
- des thématiques de la motivation
- de l’estime de soi
- de l’anxiété
- du comportement.
Pourquoi l’hypnose?
J’ai expliqué mon choix d’opter pour l’hypnose en psychothérapie brève, dite orientée vers les solutions:
« Il m’apparaît essentiel de toujours garder en tête les solutions, de façon à tenir compte des problématiques, en gardant le focus sur le travail psycho-thérapeutique et sur les solutions. »
C’est dans cette optique que l’hypnose trouve son utilité. Par définition, la technique hypnotique est une technique de solution, l’hypnose est un moyen (et une fin?) par laquelle on ouvre nos perceptions vers un horizon mobilisateur.
C’est une question qui me revient souvent.
Il y a d’autres techniques, il y a le yoga, la méditation, l’analyse transactionnelle, l’approche psycho-corporelle. Ce ne sont pas les techniques psycho-thérapeutiques qui manquent!
Pour moi la réponse se résume en un mot, l’AUTHENTICITÉ. On ne peut utiliser cette technique, sans être AUTHENTIQUE, autrement, ça ne marchera pas. C’est une condition Sine qua none de la trance!
Pendant ma présentation, j’ai plus d’une fois souligné l’importance de cette condition de l’authenticité que je conjugue au RESPECT. J’expliquais comment, en utilisant ma technique, je me mettais, moi-même, en état de transe léger pour faciliter mon rôle d’opérateur de l’induction et donc, être le baromètre précis de cette induction.
Avec la pratique, j’ai développer la capacité de me mettre en diapason avec le client, une alliance thérapeutique bienveillante, pour jauger si les conditions de «L’ICI – MAINTENANT» essentiel à la trance sont présentes et favorables.
« L’hypnose est une démarche sérieuse, crédible et authentique pour mes clients car elle a un effet très important, tangible, concret. La transe hypnotique, à un effet profond et significatif. »
Outre cela, j’ai mentionné comment la capacité de bien se détendre était fondamentale et essentielle dans l’apprentissage de la régulation des émotions.
Et comment l’efficacité des techniques d’hypnoses était, dans ce domaine, appuyée et validée par les données probantes. J’ai présenté des libellés (script) d’induction de transe, j’ai décrit en détails comment ils étaient étudiés et optimisés, remaniés et adaptés à chaque personne, à chaque situation, à chaque perception, pour mener à une baisse de la tension psychique et à la régulation les émotions.
J’ai expliqué comment les stimuli calmant, les sons, le phrasé, aidaient à réorienter la pensée logique extéroceptive et la recentrer vers l’intérieur, vers les valeurs intrinsèques.
J’ai expliqué comment une simple attitude bienveillante de l’émetteur des suggestions pouvait favoriser une diminution du tonus musculaire, l’adoption d’une posture confortable et l’acceptation d’un environnement calme.
J’ai également souligné comment cette technique permettait d’augmenter considérablement la capacité d’adaptation pour faire face aux stress quotidiens et mieux gérer les réactions émotionnelles.
En vingt minutes, j’ai transmis beaucoup d’informations, beaucoup de techniques. Je ne peux qu’espérer que ce contenus fut bien reçu. La réaction fut intéressante, j’ai reçu des applaudissements, j’étais heureux de ma performance. Rideau.
De retour à Montréal, je garde donc un excellent souvenir de cette présentation que j’ai faite dans cet impressionnant amphithéâtre de 3 723 places…
Ma présentation au XXIe Congrès mondial d’hypnose médicale et clinique
En août 2018, se tiendra à Montréal le XXIe Congrès mondial d’hypnose médicale et clinique. Je prononcerai alors une conférence sur les précurseurs sociaux et historiques contribuant à l’apparition de l’hypnose. Vous pouvez consulter un article qui résume cette présentation ici : Hypnosis2018. Voici ce qui résume ma pensée et ce que je vais essayer de véhiculer comme message, en quelques mots, l’hypnose n’est pas un effet placebo!