Le langage positif élément de l’estime de soi
Notre langage détermine notre perception du monde qui, en retour, détermine notre langage.
On ne doit pas sous-estimer l’impact de nos pensées, de nos idées, de nos cognitions ou de notre langage sur notre humeur, notre estime de soi ou nos perceptions.
Les concepts négatifs contaminent nos perceptions
Que ce soit en psychothérapie, en hypnothérapie ou en relation d’aide ou de soutient, on ne peut négliger cet aspect du tableau clinique que sont les croyances défaitistes.
Le clinicien expérimenté peut détecter ces croyances à partir des verbalisations et du langage du client.
Les psychologues sont conscients de l’effet négatif de ces croyances. Leur travail consiste justement à aider nos clients à prendre conscience de leurs propres croyances et de leur formule ou ruminations défaitistes.
Le langage négatif agit comme une lentille déformante en entretenant une vision pessimiste et décourageante qui inhibe l’individu dans un schéma d’impuissance acquise.
Une fois les ruminations défaitistes identifiées, nous cherchons à modifier ces croyances pour stimuler un engagement vers des activités plus constructives, des solutions, des techniques de régulation des émotions, des activités qui pourront renforcer le « Self » comme l’estime de soi, le sentiment de compétence et la croyance en son efficacité personnelle.
Le langage de tous les jours
On reconnait, depuis les travaux de Coué sur l’effet placebo, et les linguistes et les traducteurs y sont très attentifs comment les mots négatifs peuvent obscurcir ou assombrir les perspectives futures et les pronostics. On sait tous, par expérience personnelle, jusqu’à quel point la couleur de notre langage peut teinter notre vision et nos attentes.
Voyons des exemples de langage négatif et positif pour décrire la même situation, une fin de journée au travail, et l’impact de deux phrases, une plus positive, l’autre plus négative, sur notre «champ de conscience».
Exemple de phrase négative :
- «La journée s’achève enfin»
Je concentre toute ma conscience perceptuelle sur la fin de la journée, sur les minutes qui s’écoulent lentement, sur le temps d’attente de la fin de la journée qui est long et qui s’allonge, inexorablement, dans le déplaisir et l’angoisse.
Exemple de phrase positive :
- «La journée est passée rapidement»
Je prends conscience de mon efficacité et de tout le travail fait pendant la journée, le fait que j’ai été occupé dans un état assez positif, fait que la journée s’est déroulée rapidement.
Le vocabulaire et les concepts du psychologue se doivent positifs
En relation d’aide, en enseignement, en vente, en psychothérapie, en hypnothérapie, en médecine, le langage doit être généralement positif. On aura même intérêt, dans certaines circonstances, à recadrer les événements négatifs, pour en faire ressortir les éléments positifs.
Par exemple, si un élève a été victime d’intimidation, mais que la situation a changé et qu’il n’est plus victime, on ne va pas lui répéter tu es une victime d’intimidation, on va plutôt lui refléter comment tous ses efforts, comment tous les changements qu’il a initiés ont été efficaces pour remédier à la situation.
Le langage tendra alors à réhabiliter et responsabiliser.
L’élève n’est plus une victime mais une personne qui a repris le contrôle, qui a gagné en autonomie et, surtout, qui a du pouvoir.
Adopter un langage positif n’équivaut pas à porter des lunettes roses dans le but de travestir la réalité. Au contraire, le sentiment de compétence se bâtit grâce au principe de réalité. Le langage positif se concentre sur les acquis, sur les progrès. Il vise à renforcer les compétences, plutôt qu’à affaiblir en misant sur une critique dévastatrice et toxique.
Le langage positif et la psychologie des foules
En psychologie sociale, le principe de Pollyanna réfère à la tendance que l’on a, à se souvenir plus facilement des souvenirs positifs que de nos expériences négatives. Les chercheurs concluent que notre tendance à nous exposer plus volontiers aux stimuli plus positifs, plaisants et agréables, améliorent notre mémorisation et notre traitement cognitif de ces stimuli.
Comme tous les êtres vivants, nous avons une tendance naturelle à nous rapprocher du plaisir et à éviter le déplaisir. Pour communiquer efficacement et mieux convaincre nous avons donc grand avantage à rester dans un registre agréable.
Dans une conversation efficace, le choix des mots, le choix des thèmes ou des sujets, le choix des cadres et des référents aura une incidence sur la «pénétration» de notre message.
Comprendre les valeurs pour mieux écouter
Pour adopter, il ne faut pas simplement rester dans les «clichés» positivistes et les «lunettes roses». Il faut être à l’écoute de l’interlocuteur, pour comprendre ses référents et ce qu’il considère comme «positif».
Sur la base de cet échange, on pourra établir un lien de confiance. La personne se sentira vraiment valorisée pour ses croyances, pour ses opinions, pour sa vision créative. Une fois la confiance installée, les véritables échanges pourront débuter et le dialogue pourra évoluer sainement.
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