La musophobie et l’arachnophobie

Et la peur des petit animaux...

Le musophobie est la crainte exagérée des rats et des souris. La vue d’un rat ne provoque pas seulement une surprise momentanée, mais une peur si intense et obsessive qu’elle peut pousser celui ou celle qui en souffre à éviter complètement les endroits de rencontre potentiel avec ces petites bêtes.

L’arachnophobie est la peur, aussi obsessive, des araignées ou des scorpions.

Les symptômes caractéristiques de ces phobies

La caractéristique principale d’une phobie tient à son caractère excessif et irrationnel. Il ne faut pas confondre la phobie à la peur, plus rationnelle, et qui se base sur une  évaluation objective de danger.

Dans le cas des phobies, on retrouve souvent, chez ceux qui en souffre, des scénarios d’anticipation à ampleur catastrophique. Par exemple, pour la phobie de ces petits rongeurs ou arachnides , les scénarios de dommages, de maladies pestilentielles, d’attaques ou de morsures mortelles seront rapidement associés, par conditionnement classique, au stimulus phobogène.
Il n’est pas rare dans ce contexte, que des patients phobiques me consultent après avoir simplement vu une petite souris et immédiatement fait complètement dératiser leur maison,

ou après avoir fait fumiger leur appartement contre les araignées en ayant recours aux services de professionnels de l’extermination.

Même si leur environnement est contrôlé et complètement assaini des insectes et parasites, ils continuent d’angoisser et cherchent à se libérer de leur phobie, de leur crainte déraisonnable.

Souris

Le stimulus phobogène pourra produire ou induire, chez chez le musophobe,

  • une inquiétude obsessive,
  • des crises de panique,
  • des cauchemars.

Beaucoup de phobiques, déclencheront des rituels de vérifications. À travers ces rituels le phobique aspire à contrôler son environnement dans l’espoir d’éviter l’apparition des souris.

Le moteur de la phobie, l’énergie de la phobie, réside dans cet évitement. Sans évitement possible, il n’y aurait pas de phobie possible. Car l’évitement permet de maintenir la force du conditionnement phobique.

Le phobique cherchera consciemment à éviter tout contact, voir même toute perception, de souris ou d’araignée. Même les rencontres InImagino, pourront provoquer une détresse psychologique réelle.

Phobies et imagination galopante

Généralement, une peur adaptée représente un avantage sur le plan évolutif.

Une gazelle voulant survivre quelques saisons saura entretenir une saine peur du léopard ou de ses autres prédateurs naturels. Dans ce cas, on ne parlera pas d’une phobie, mais bien d’une aversion adaptée. À l’inverse, si on observait un léopard prendre la fuite à la vue d’une gazelle, on pourrait parler d’un rare (sinon unique?) cas de phobie chez les animaux.

Rare ou inexistant chez les animaux évoluant en milieu naturel.

Chez les humains, les cas de phobies représentent le trouble psychologique le plus fréquent.

Chez les phobiques, c’est l’imagination qui permet d’élaborer des scénarios catastrophiques. La créativité au service du contrôle nourrit les angoisses les plus marquées, les craintes le plus excessives et persistantes.
Le déraisonnable prend le pas sur la raison, et laisse l’anticipation négative envahir le champ de conscience.

La vue d’une araignée se transforme en scénarios catastrophe dignes des films de monstres extra-terrestres.

film horreur arachnophobie

Traitement de la phobie des souris et des rats

Plus de stratagèmes d’évitement il y a, plus ancrée la phobie sera.

C’est l’énergie  investie dans l’évitement qui perpétue la phobie. Mû par sa crainte déraisonnable, le phobique s’isole dans une tour de vérification et de contrôle. Il cherche, à tout prix, à se prémunir de l’exposition, et c’est cette prévention excessive qui concoure à sa perte.

Plus de startagèmes d'évitement il y a , plus ancrée la phobie sera

C’est en s’exposant au stimulus phobogène qu’un être vivant, doté d’un système nerveux, permet au mécanisme d’habituation de prendre la place qu’il devrait naturellement prendre. Le processus d’habituation permet de « désapprendre » une réponse émotionnelle de peur exagérée envers un stimulus, l’exposition répétées aux stimuli permettant l’inhibition de certains réseaux de neurones.

On peut avoir un aperçu intuitif de ce mécanisme si on le compare à l’attrait de la nouveauté d’un nouveau jouet. Au début, c’est « tout nouveau tout beau », puis cette lune de miel attrayante change de phase, pour laisser le pas à l’installation d’une lassitude de ce même jouet. En fait, c’est toute la société de consommation qui tire son énergie de ce mécanisme d’habitation.

Bon nombre de recherches sur l’habituation portent sur le système nerveux de l’Aplysie des mers.

À chaque marée, cette espèce d’escargot se désensibilise au choc des vagues. Suite à environ quatre heures de répétitions de ces vagues, l’escargot s’habitue, sort son « parapode » de sa coquille et commence à siphonner les nutriments, pour exercer ses fonctions vitales. Il siphonne sans inquiétude.

L’habituation lui permet de « comprendre » instinctivement ou affectivement que les chocs sont provoqués par des vagues. Il « sait » instinctivement qu’il n’est pas attaqué par un goéland ou un pluvier. Ses fonctions sont programmées et adaptés par des millénaires d’évolution et elles sont efficaces.

Métaphore de l’escargot

Si l’escargot était phobique et refusait de sortir de sa coquille, il ne pourrait pas se nourrir, il ne pourrait se diriger et s’adapter à son environnement. Dans sa grande sagesse, il accepte de soumettre son habitation à l’habituation, il accepte de s’exposer et de « faire confiance » à son système nerveux. Le phobique est un escargot qui se cache dans sa coquille. S’il y reste sans bouger, il ne pourra se nourrir et finira lui-même dévoré par les prédateurs.

Le traitement de la phobie reste simple en lui-même, il consiste à exposer le phobique au stimulus phobogène. Une exposition graduelle et naturelle de l’organisme permet un « effacement » naturel et graduel de la phobie.

Ce traitement sera favorisé par le calme et ce calme pourra se retrouver facilement grâce à la trance hypnotique. Profitant de la détente hypnotique, le phobique pourra traiter des informations réelles, basées sur des perceptions validées et adaptées à l’environnement, sans rechercher l’évitement. Les techniques d’hypnose ainsi utilisées comme adjuvant ou complément essentiel à la psychothérapie rendent ainsi le psychologue plus efficace.

Aplisie des mers

La phobie s’effacera naturellement et graduellement, sans possibilité d’évitement  et sans pensée catastrophique dans le calme de la transe hypnotique. »

En permettant d’accéder à sa conscience intérieure, les techniques d’hypnose facilitent la visualisation des stimuli phobogènes et la pratique de l’exposition in imagino. Première étape souvent décisive dans l’issue du traitement, cette visualisation permettra au phobique d’envisager sa dépendance envers l’évitement, pour en amorcer le « sevrage ».

Une fois en état de transe hypnotique, le sujet détendu pourra plus facilement se visualiser et imaginer son exposition aux insectes ou aux rats. Il pourra répéter cette exposition dans différents contextes imaginaires et ainsi accroître la validité de son exposition.

Tout au long de la progression à travers les étapes graduelles d’exposition, les techniques d’hypnose seront utiles au soutien affectif du phobique jusqu’à la fin du traitement.

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