Hypnose et thérapie de l'acrophobie ou phobie des hauteurs

Techniques d'hypnose spécifiques pour le traitement de la peur des hauteurs ou thérapie de l'acrophobie.

L’acrophobie est une peur extrême et irrationnelle des hauteurs appartenant à un type de phobie spécifique. L’hypnose thérapeutique nous permet d’intervenir à la racine de ces symptômes.

Une phobie est une peur irrationnelle

La plupart des gens ont peur des hauteurs. Cette peur a des avantages du point de vue évolutif. Avoir peur de grimper sur la plus haute branche d’un arbre réduit la probabilité de grimper et de tomber. Cette peur de grimper sans «s’assurer» à l’aide d’un harnais approprié ou sans avoir une évaluation précise du CMU (Charge maximale d’utilisation) de la branche est tout-à-fait légitime et rationnelle.

Toutefois, depuis l’ère industrielle, dans un milieu contrôlé par des normes strictes sur le plan de l’ingénierie, nous acceptons quotidiennement de nous exposer à de grandes hauteurs. La culture technologique qu’a apportée le 20e siècle a complètement révolutionné l’acceptation culturelle et rationnelle de la hauteur.

L’hypnose permet de désensibiliser et de rationaliser

La tour Eiffel qui fut érigée en 1889, fut le prélude à la démocratisation du vide en altitude. Aujourd’hui encore, les touristes payent pour accéder aux terrasses des plus hauts gratte-ciels pour contempler des perspectives verticales extrêmes. Chaque ascension de chaque touriste est un vote de confiance envers la technologie et tous les calculs, toute la science appuyant cette structure

On accepte de faire confiance aux ingénieurs, à la science, à la technologie, aux normes et aux réglementations. C’est pourquoi on considère que la peur de se tenir près d’une vitre donnant sur le vide d’un quarantième étage est « irrationnelle ».

C’est l’exposition quotidienne d’un employé travaillant sur cordage ou harnais pour nettoyer les vitres du 10e étage d’un gratte-ciel qui va le désensibiliser. Avec l’exposition, ses représentations seront de plus en plus rationnelles. Avec l’expérience, il développera la technique assurée et une posture adéquate.

Il préservera constamment des références horizontales, sans perdre ses repères. Cette technique diminuera la probabilité de ressentir des vertiges pouvant alimenter l’émotion de peur.

Ces compétences et habiletés permettent de rationaliser et de désensibiliser le travailleur. Celui-ci restera vigilant face aux facteurs de risque de chutes, mais sa perception restera rationnelle.

peur du vide

Un passage entre l’émotionnel et le rationnel par la thérapie de l'acrophobie

La plupart des individus acceptent de se « reconditionner » de leur peur instinctive, pour se reprogrammer, se raisonner et se rééduquer. Ils se disent, avec raison, que dans les pays occidentaux, les marges de sécurité sont très confortables.

Pour accepter les risques tout en assumant que le risque zéro n’existe pas, les cordistes les grimpeurs, acceptent de faire confiance aux normes, aux procédures, à la qualité du matériel.

Un ex-phobique me confiait qu’en traversant un pont, il se disait maintenant que le risque que le pont s’écroule était plus faible que le risque que le trottoir s’engouffre dans un glissement de terrain, ou que l’ascenseur ne se décroche, ou qu’une météorite ne le frappe au front.

Mais, pour juger et accepter les risques, on doit d’abord être assez calme et lucide pour accepter rationnellement ces probabilités. C’est ici qu’intervient l’hypnose et l’hypnothérapie.

On l’utilise un peu comme on le fait pour aider un étudiant ou un élève qui cède à la panique avant un examen.

Dans cet exemple, l’hypnose agit directement sur la régulation des émotions pour permettre à l’étudiant de rester calme pour conserver le meilleur accès possible à ses ressources cognitives. Lorsqu’on fait face à une peur irrationnelle des hauteurs comme l’acrophobie, il faut d’abord réguler l’émotion et l’hypnose reste pour beaucoup de psychologues, le meilleur moyen d’y parvenir.

L’hypnose thérapeutique permet une ouverture à la visualisation.

La confiance se construit par l’expérience tangible, validée et objective. C’est une chose de savoir qu’il est moins risqué de prendre l’ascenseur ou de prendre l’avion que de risquer de se faire frapper par la foudre, mais encore faut-il se représenter cette statistique.
Pour arriver à assimiler, intégrer et comprendre ces faits souvent intangibles, on peut s’aider par la visualisation hypnotique.

Son principe est simple et peut s’énoncer ainsi : une personne en état d’hypnose ou d’autohypnose sera beaucoup plus perméable aux suggestions et scripts de visualisation.

Il prendra la pleine conscience de la charge supportée par cette structure, prendra conscience du point d’encrage et des cordages doublés pouvant résister au poids de cinquante hommes.

Il prendra calmement conscience des 300 mètres qui le séparent du sol sous ses pieds, cela sans regarder en bas pour ne pas perdre ses repères et déséquilibrer son oreille interne. De plus en plus calme il pourra raisonner lucidement.

J’accepte cette posture sans m’émouvoir, comme si j’étais assis dans un salon de l’autre côté de ce mur. Car le niveau de sécurité est le même.

L’analogie hypnotique parle le langage du cerveau

La personne en transe hypnotique se met volontairement en état d’acceptation et de réceptivité. C’est ce qui lui permet de passer rapidement en revue et d’accepter de façon conséquente l’histoire de l’ingénierie et ses progrès architecturaux.

Sur un plan plus affectif, l’état d’hypnose permet de se remémorer tous les bons moments passés dans ces salons de gratte-ciel, la détente « dans les nuages », les amis rencontrés et la vie quotidienne aux fils des années, et cela en toute confiance.

L’hypnose et semblable à une méditation de pleine conscience qui permettrait de faire la paix avec l’altitude, de l’apprivoiser, de l’accepter. En état d’autohypnose, un travailleur pourrait accepter de visualiser et de recentrer ces perceptions sur ces représentations. Il suffit de rester honnête, lucide et de se visualiser la structure d’acier ou de béton armé qui soutient notre ancrage.

Il en est de même pour les manèges à sensations fortes qu’on désigne en anglais par le terme de « vertical rides ».

À partir du moment où on accepte qu’une grue peut supporter un poids de dix tonnes, on a plus qu’à visualiser un éléphant suspendu à notre place dans la nacelle.

L’état de calme et de lucidité hypnotique nous aide à accepter et d’assimiler dette visualisation et à échanger notre place avec celle de l’éléphant.

L’hypnose permet de travailler calmement

Le facteur principal de sécurité, c’est le calme. On ne parle pas ici de sommeil ou de négligence mais d’une régulation des émotions, qui permet de se sentir en contrôle, qui permet d’avoir une mémoire de travail efficace, une capacité d’attention optimale.

Travailler sereinement dans un tel état de vigilance est un facteur de sécurité essentiel pour le cordiste.

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