La psychothérapie désigne le traitement offert par le psychologue ou le psychothérapeute, auprès d’une ou plusieurs personnes souffrant de problèmes ou de troubles psychologiques. Voici comment la loi définit la psychothérapie :
Un traitement psychologique pour un trouble mental, pour des perturbations comportementales ou pour tout autre problème entraînant une souffrance ou une détresse psychologique qui a pour but de favoriser chez le client des changements significatifs dans son fonctionnement cognitif, émotionnel ou comportemental, dans son système interpersonnel, dans sa personnalité ou dans son état de santé. Ce traitement va au-delà d’une aide visant à faire face aux difficultés courantes ou d’un rapport de conseils ou de soutien.
La psychothérapie peut se composer de plusieurs techniques visant à traiter les troubles mentaux. Ces techniques sont souvent complémentaires, mais elles partagent la même visée, le même objectif thérapeutique.

Le type de psychothérapie doit être adapté à la problématique en fonction:
- des données probantes
- du type de clientèle (enfant ou adulte)
- de la sévérité du trouble
- du contexte de l’intervention
Le type de clientèle déterminera le style de psychothérapie.
Pour les jeunes adolescents et les enfants, ce style gagnera à être axé sur des métaphores concrètes, sur le jeu, les suggestions indirectes et conversationnelles.
Peu importe l’approche théorique, le psy saura prioriser l’établissement du lien de confiance avec le jeune. Il saura éviter le ton accusateur et l’angle de la confrontation. Il gagnera plutôt à s’en faire le défenseur et « l’avocat » de façon à renforcer son alliance avec le jeune, et l’aider à briser l’isolement dans lequel il se réfugie, souvent par réflexe.
Se mettre à l’écoute quel que soit le type de patient
Par exemple, une simple remarque très neutre sur le style vestimentaire ou la coiffure pourra être perçue comme une critique, une accusation, une discrimination. Le psychologue qui a l’expérience sait comment être à l’écoute, comment laisser la confiance s’installer et surtout être assez « sobre » pour éviter de briser brutalement la bulle de protection du jeune. Pour le jeune, cette bulle refuge reste le seul pansement disponible pour la première cicatrisation du trauma psychologique.
Avec les adultes, le psychologue aura plus de latitudes pour adapter son approche en fonction des particularités et des traits de personnalité du client.
À la base de la thérapie, il y aura aussi l’étape du consentement éclairé. Le psychologue aura alors pour devoir d’expliquer à son client, comment s’articuleront les objectifs de la thérapie, ses orientations théoriques et les techniques qui seront employées. Pour un portrait détaillé de toutes les implications des différentes étapes de la psychothérapie, y compris le consentement éclairé, je vous recommande la lecture du référentiel d’activité professionnelle lié à l’exercice de la profession de psychologue au Québec.
Les orientations théoriques
En psychothérapie, on peut regrouper les diverses orientations théoriques en quatre grandes familles :
- L’orientation cognitive-comportementale
- L’orientation existentielle-humaniste
- L’orientation psychodynamique-analytique
- L’orientation systémique-interactionnelle
Chacune de ces approches offre une perspective particulière sur les origines et l’étiologie des troubles mentaux, sur les modes d’interventions privilégiés, sur les attentes en termes d’indication, de pronostic, de taux de succès, taux de rechute, mais aussi sur les grandes thématiques abordées par les thérapies compatibles avec ces orientations.
L’avantage de ces regroupements est qu’il permet aux clients qui recevront les soins en psychothérapie, de mieux choisir leur psychologue en fonction des caractéristiques de ces orientations.
Cette spécialisation présente également un avantage pour les psychologues, qui peuvent canaliser et concentrer leurs efforts en termes de perfectionnement continu, d’approfondissement des techniques et des connaissances scientifiques probantes.
La spécialisation des interventions permet aux psys de développer des compétences et une expertise tenant compte des spécifications de l’orientation théorique. Par exemple, en se limitant à certains enjeux, certains types de problématiques, il peut particulariser son approche en fonction des singularités propres à ces troubles.
De façon très schématique, l’orientation cognitive-comportementale, sera associée aux thérapies mettant l’accent sur l’importance de l’analyse des liens entre les pensées et les comportements. Un psychologue d’orientation existentielle-humaniste appuiera son intervention sur les capacités de la personne à l’auto-développement et à l’exploration du Soi (Self).
La prise de conscience des conflits inconscients sera abordée avec l’approche psychodynamique et l’analyse des interactions sociales de la famille et du couple sera soulignée dans l’orientation systémique.
Un engagement sérieux
La relation de confiance et d’alliance avec le psychologue ou le thérapeute est à la base du succès de la psychothérapie.
C’est pourquoi, à l’étape du consentement éclairé, il est important pour le client de poser les questions, de prendre le temps de discuter, avec votre psychologue, de ses orientations théoriques. Demandez-lui, par exemple, de vous expliquer en termes clairs et accessibles, comment ses méthodes et techniques pourront vous aider à progresser aux regards de vos objectifs. La relation de confiance est la clé de la motivation et de la persévérance.