Que faire si on a subi un traumatisme psychologique causé par un acte criminel?
Est-ce qu’il y a de l’aide disponible pour moi? Comment faire pour accéder à cette aide? Un avocat expérimenté en défense des victimes d’acte criminel risque de vous orienter dans cette recherche.
Les conseillers de l’IVAC pourront vous référer à des psychologues et vous guider dans les démarches administratives pour qu’on rembourse les frais professionnels de psychothérapie.
De l’aide prévue par la loi
- Comment obtenir de l’aide?
- Quelles sont les démarches?
Des firmes juridiques ont pour mission de vous aider à obtenir cette indemnisation de l’IVAC.
Si le crime prend forme de menace, de vol d’agression ou de harcèlement en milieu de travail ou en milieu scolaire, on pourra s’attendre à de lourdes conséquences sur le plan psychologique. Les victimes directes d’un crime ou leur proche ou même des témoins de certains crimes à caractère violent, pourront bénéficier d’une aide psychologique.
Un psyhologue sur mesure
Dans un premier temps, le psychologue vous écoutera. Ses techniques d’analyse, d’écoute, d’alliance et de mise en relation vous sécuriseront.
Peu à peu, la confiance s’installera et vous accepterez de vous confier. Vous serez le baromètre de cette relation d’aide. Si vous sentez que la confiance ne s’installe pas facilement, vous pourrez ou non décider de continuer avec votre psychologue initial.
Si ça ne « clique pas », par exemple, pour certaines problématiques, une victime préférera se confier à un ou une psychologue du même sexe.
L’IVAC vous laisse libre de changer de psychologue.
Construction de l’alliance thérapeutique
Une fois la confiance installée, le psychologue pourra s’assurer de circonscrire la problématique, avec le plus de rigueur possible. En effet, les types de traitement dépendent du diagnostic ou de l’évaluation initiale.
Tout ceci concoure à conforter et renforcer l’alliance thérapeutique qui se construit autour du « contrat » thérapeutique. Ainsi, les objectifs thérapeutique de départ seront discutés, proposés, suggérés dans un contexte dialectique entre le patient « client » et le thérapeute qui portera le chapeau de guide pisteur. Le psychologue pourra suggérer des pistes, en fonction des capacités de progression de son client, de son énergie, de sa personnalité, mais également en fonction de priorité des besoins.
Reconstruction psychologique
Dans les cas les plus graves, les victimes d’actes criminels se trouvent anéanties sur le plan psychique. Ils ressentent un sentiment d’impuissance, expérimentent des symptômes de dépression.
On observe une gamme de réactions émotionnelles qui s’expriment en mode réactif ou sous réactif. L’irritabilité et la colère peut succéder à l’apathie et au repli sur soi.
Le psychologue pourra interpréter ces symptômes et proposera un répertoire cognitivo-béhavioral adapté.
La posture de la victime
Lorsque le travail thérapeutique sera bien amorcé, les objectifs de traitement pourront évoluer pour passer graduellement d’une phase d’exploration vers un mode solution, de décision et d’exécution. Le psychologue pourra accompagner la victime dans une prise de conscience de sa posture. La souffrance sera prise en compte, sous l’éclairage des processus d’attribution, de la dynamique du sentiment d’efficacité et de compétence. Cette démarche conduira la personne vers un changement. Elle pourra prendre la décision de ne plus être victime, mais de passer au mode construction et réhabilitation.
Le travail thérapeutique conduira peu à peu la personne vers une stabilisation sur le plan psychique, vers un équilibre, vers une acceptation. Les blessures psychiques pourront se cicatriser, la confiance pourra se reconstruire. L’arsenal des mécanismes de défense pourra se régénérer. Les frontières de transgressions seront mieux gardées, les postures défensives ou offensives seront mieux régulées.
Dynamique des réactions émotives
La psychothérapie permettra à la personne d’accéder à sa dynamique interne par des techniques puissantes de visualisation sous hypnose clinique. Utilisées par les spécialistes, elles permettent d’envisager une renégociation des enjeux, des investissements en énergies.
Par exemple, dans un cas de harcèlement, l’énergie engloutie ou drainée, par la victime dans son interprétation, faussées ou non, des intentions malveillantes à son égard, pourra être à l’origine d’un processus inadapté, hautement toxique ou nocif.
Les émotions de honte, la peur entretenue et permanente du rejet pourra nourrir un sentiment d’impuissance.
Cette dynamique en système fermé ne laisse pas de place aux «boucles de rétroaction perceptuelles». L’initiation d’un changement systémique laisserait aux acteurs d’un système conflictuel à laisser le statut de protagonistes en conflits, à celui de communicateur stratégique.
Le psychologue guidera la personne à transcender une dynamique d’opposition dualiste « agresseur-victime » pour la transformer, par un jeu de négociation communicationnelle. La victime assumera une posture moins rigide, mais plus valorisante et compétente.