L’hypnose à l'origine de la psychothérapie.
Dans ma conférence sur l'histoire de l'hypnose clinique, je remonte à l'origine de la psychothérapie en parcourant les 200 ans de discipline médicale, psychologique et de recherche scientifique.
Des chercheurs de l’Académie des sciences comme le Baron Hénin de Cuvillers ou l’Abbé Faria, professeur de philosophie furent les premiers à établir la doctrine de la méthode de l’hypnose par la suggestion. Pour approfondir le sujet, je vous propose mon livre disponible sur Amazon portant sur cet origine de la psychothérapie.
Il est intéressant de noter que l'Académie des sciences et les chercheurs mentionnés, tels que le Baron Hénin de Cuvillers et l'Abbé Faria, ont effectivement contribué à l'étude de l'hypnose et de ses applications thérapeutiques. Cependant, il convient de préciser certains points historiques.
L'hypnose, en tant que phénomène, a été étudiée et pratiquée bien avant l'époque du Baron Hénin de Cuvillers et de l'Abbé Faria. Ses origines remontent à l'Antiquité, avec des références à des pratiques similaires dans les cultures égyptienne, grecque et romaine. Néanmoins, l'approche moderne de l'hypnose en tant que technique thérapeutique a évolué au fil du temps.
Le Baron Hénin de Cuvillers a effectivement contribué à la recherche sur l'hypnose au XIXe siècle. Il a étudié les phénomènes hypnotiques et a développé des techniques de suggestion hypnotique. Son travail a influencé des praticiens ultérieurs de l'hypnose, mais il n'est pas considéré comme l'instigateur de la psychothérapie.
L'Abbé Faria, de son vrai nom Abbé José Custódio de Faria, était un prêtre et un érudit portugais du XVIIIe siècle. Il est souvent mentionné comme un précurseur important de l'utilisation de la suggestion dans l'hypnose. Ses idées sur la suggestion ont influencé des figures ultérieures de l'hypnose, notamment le célèbre neurologue français Jean-Martin Charcot et le fondateur de la psychanalyse Sigmund Freud.
La psychothérapie en tant que discipline distincte de la médecine et de la psychiatrie a émergé plus tard, avec des contributions de nombreux penseurs et praticiens, tels que Sigmund Freud, Carl Jung, Alfred Adler et d'autres. La méthode de suggestion hypnotique a été utilisée dans certains approches psychothérapeutiques, mais il existe également de nombreuses autres approches et techniques dans ce domaine.
Baron Hénin de Cuvillers, précurseur de la psychothérapie
L’hypnose
Le terme hypnose créé par l'imaginationniste Étienne Félix d’Henin de Cuvillers (1755–1841), ne ne tire pas son étymologie du grec ancien Ὕπνος" («Hýpnos») signifiant sommeil, mais plutôt du mot "enypnion" signifiant rêverie. Il explique dans son livre «Le magnétisme éclairé» publié en 1820, l’impact des suggestions sur des sujets en état d’hypnose.
Selon Hénin de Cuvillers, les «magnétistes» étaient des charlatans, car ils croyaient à l’existence d’un fluide magnétique universel pouvant contrôler les destinées des êtres vivants.
Sur la base de ses connaissances en physiologie et en «psycologie» (noter l'orthographe du mot à l'époque), il fit de l’étude de l’hypnose, une discipline scientifique. En tant que membre de la Société Académique des Sciences, il observa et étudia le phénomène avec rigueur et méthodologie scientifique dès 1814.
S’inspirant du dictionnaire de l’Académie française dans lequel, déjà à l’époque, on trouvait le mot «Hypnotique», il crée les termes hypnoscope et hypnoscopie.
Hypnoscope «désignera ceux qui voyent pendant le sommeil» (p.132)
Le terme hypnose vient du terme Enypnion
Chercheurs à l’Académie des sciences le Baron Hénin de Cuvillers se souciait de l'origine étymologique des mots pour en comprendre le sens. Lorsqu'il a créé le terme hypnose, il s'est inspirée d'un mot de l'ancien grec qui trouvait très pertinent. Il s'agissait du terme "enypnion" qui signifie somnolence ou rêverie. Pour approfondir le sujet, je vous réfère à nouveau à mon livre disponible sur Amazon!
Dans ce livre, j'examine l'utilisation des termes "hypnoscope" et "hypnoscopie" mentionnés plus haut. Ces termes ne sont pas couramment utilisés dans la littérature scientifique ou médicale de l'époque. Ils ont été proposés par le Baron Hénin de Cuvillers, mais ils ne sont pas devenus des concepts établis dans le domaine de l'hypnose ou de la psychothérapie.
Il est important de noter que le domaine de l'hypnose a connu de nombreuses évolutions depuis le XIXe siècle. Les termes et concepts utilisés peuvent varier en fonction des auteurs et des écoles de pensée.
Dans mon livre, j'inclu des références spécifiques ou des sources supplémentaires concernant les termes "hypnoscope" et "hypnoscopie" utilisés par le Baron Hénin de Cuvillers. Il est intéressant de les examiner pour mieux comprendre leur contexte et leur signification.
Hypnose imaginationniste à l'origine de la psychothérapie
En lisant le «Le magnétisme éclairé», on comprendra que le terme hypnoscope ne réfère pas à ce que l’on voit pendant le rêve ou encore du rêve lucide, qu’il désigne plutôt par Oniroscopie (v. p134). Si l'on se réfère spécifiquement à "Le magnétisme éclairé", il est donc indiqué que le terme "hypnoscope" ne se réfère pas à ce que l'on voit pendant le rêve ou au rêve lucide, mais plutôt à l'oniroscopie pour désigner cette expérience (référé à la page 134). L'oniroscopie est un terme qui dérive du grec "oneiros" signifiant "rêve" et "skopein" signifiant "observer". Ainsi, l'oniroscopie peut être comprise comme l'observation des rêves ou l'étude des rêves. C'est le concept que le Baron Hénin de Cuvillers utilise pour décrire ce que l'on voit pendant le sommeil.
En fait, lorsqu’il crée le terme «hypnoscope», il aborde l’idée que l’hypnose implique l’imagination, ce qu’on désigne aujourd’hui par visualisation. De plus, l’hypnologie était la science qui a pour objet l’art de faire parler les hypnologues. La procédure «imaginationniste» d’hypnoscopie obéissait aux lois de physiologie et de psychologie connue de l’époque, avait des visées thérapeutiques et pouvait être utilisée en psychothérapie. Dans cet extrait, on peut lire et constater comment Hénin de Cuviller était soucieux de la nécessité de comprendre le facteur de l'imagination, la nécessité de la probité morale et enfin du potentiel de traitement psychothérapeutique par l'hypnose.
Pourquoi donc, afin de soutenir ce fluide idéal, fabriquer de faux titres, inventer de faux miracles constamment rejetés avec mépris par les savans, par la raison et par le bon sens? Que tous les magnétiseurs, que tous les amateurs du Magnétisme animal y fassent attention, ils ne perdent rien à abandonner ce faux système; les procédés du Magnétisme leur resteront toujours; toujours ils pourront continuer de les exercer avec succès, en raison de leur habileté et de leur expérience; toujours ils auront le pouvoir de faire le bien et de soulager l'humanité souffrante au moral comme au physique. Si les magnétiseurs craignent avec raison qu'on ne leur fasse perdre une partie de leur influence morale si nécessaire pour le succès de leurs procédés, en dévoilant aux yeux du public le véritable but de la pratique dite du Magnétisme, qui n'a d'autre objet que de s'emparer de l'imagination de la personne qu'on veut magnétiser, j'en conviendrai bien volontiers; mais n'en seront-ils pas bien dédommagés par l'inappréciable avantage de ne plus être obligés d'adopter un système et des opinions absurdes, ni de contracter en quelque sorte l'obligation de les soutenir par des raisonnemens plus absurdes encore? Eh! ne comptez-vous pour rien, dirai-je aux magnétiseurs, de cesser d'être la risée de tous ceux qui composent la bonne société, et même du peuple, pourvu toutefois que vous cessiez aussi de votre côté d'arborer des prétentions aussi ridicules? Il ne vous convient plus d'être la fable de tout le monde. L'expression, se mettre en rapport, dont vous faites vous-mêmes une condition préalable et absolument nécessaire pour bien magnétiser, n'est-elle pas en contradiction palpable avec votre doctrine? Cette contradiction est sentie de tous ceux qui y réfléchissent; elle n'échappe à personne, hormis aux Magnétistes entêtés. Qui oserait, en effet, soutenir que de se mettre en rapport intime avec quelqu'un, n'est pas se mettre en rapport avec l'imagination de cette personne, ni agir sur son imagination? En considérant le Magnétisme sous un point de vue plus raisonnable, les magnétiseurs sentiront la nécessité d'être en garde contre leur propre imagination, lorsqu'ils observeront les faits et les phénomènes dont ils seront témoins, ou lorsqu'ils les produiront. Nous y gagnerons aussi d'obtenir dorénavant des relations d'autant plus croyables, qu'elles seront moins exagérées.
- (Le magnétisme éclairé, p.198)
Il est important de noter que ces termes et concepts peuvent être spécifiques au travail du Baron Hénin de Cuvillers et peuvent ne pas être largement utilisés ou reconnus dans le domaine de l'hypnose contemporaine. Si vous souhaitez explorer davantage ces concepts, je vous recommande de vous référer directement à l'œuvre du Baron Hénin de Cuvillers, "Le magnétisme éclairé", pour une compréhension plus précise de sa terminologie et de ses idées.
C’est d’ailleurs pourquoi il se désignait comme «hypnotiste imaginationniste» par opposition aux «magnétistes» qui vouaient une foi irrationnelle envers un «fluide magnétique» dont Hénin de Cuvillers ne tarissait pas de véhémence pour en nier l’existence.
Cet ouvrage visait à porter un éclairage de rigueur sur les croyances mystiques enrobant le magnétisme et également de toute une catégorie de «guérisseurs» qui misaient surtout sur l’effet placebo de leurs procédures et rituels.
Dans son étude, il décrivait également, comment dans l’Histoire, les charlatans, tel que les magiciens guérisseurs, les «toucheurs» qui apaisaient les symptômes par l’imposition des mains, les «sourciers» utilisateurs de «baguettes divinatoires» qui semaient habilement la confusion et taxaient la crédulité des paysans.
Son objectif était d’éclairer tous ces phénomènes en les expliquant par l’hypnose. En ce début de 19e siècle, il n’était pas le seul à vouloir expliquer rationnellement ces phénomènes.
Hénin de Cuvillers était l'un des nombreux penseurs qui cherchaient à expliquer rationnellement les phénomènes liés à l'hypnose et à l'influence mentale. À cette époque, il y avait un intérêt croissant pour comprendre les phénomènes mentaux et les mécanismes qui les sous-tendent.
Plusieurs penseurs et chercheurs, comme l'abbé Faria, Maine de Biran, Alexandre Bertrand et d'autres, s'intéressaient également à ces sujets et cherchaient à éclairer les phénomènes en les expliquant par l'hypnose. Ils croyaient que l'hypnose offrait une approche rationnelle pour comprendre les expériences mentales et les comportements influencés.
À l'époque, la science et la médecine étaient en pleine évolution, et de nombreuses théories et idées nouvelles émergeaient pour expliquer les phénomènes mentaux et les comportements humains. L'hypnose a été considérée comme une voie prometteuse pour expliquer et influencer ces phénomènes, en utilisant des méthodes basées sur la suggestion et la manipulation de l'esprit.
Il est intéressant de noter que les idées et les approches de cette époque ont jeté les bases de la compréhension et de l'utilisation contemporaines de l'hypnose dans le domaine de la psychologie et de la psychothérapie. Les avancées ultérieures dans la recherche et la compréhension scientifiques ont permis de développer des modèles plus sophistiqués et des théories plus complètes sur les phénomènes mentaux et l'hypnose.
L’école imaginationiste
Les réflexions imaginationnistes étaient partagées par
- l’abbé Faria (Jose Custodio da Faria),
- le médecin Alexandre Bertrand,
- le philosophe Maine de Biran et
- le général François Joseph Noizet
Il est intéressant de noter que les réflexions imaginationnistes étaient partagées par plusieurs personnalités notables de l'époque, telles que l'abbé Faria (José Custódio de Faria), le médecin Alexandre Bertrand, le philosophe Maine de Biran et le général François Joseph Noizet.
L'abbé Faria, dont nous avons déjà discuté précédemment, était un prêtre et érudit portugais du XVIIIe siècle, connu pour ses travaux sur l'hypnose et le sommeil lucide. Il a développé l'idée que l'hypnose était un état de sommeil lucide dans lequel la suggestion pouvait être utilisée pour influencer le sujet.
Alexandre Bertrand était un médecin français du XIXe siècle qui s'intéressait également à l'hypnose et à ses applications thérapeutiques. Il a contribué à l'étude des phénomènes hypnotiques et a soutenu les idées de l'abbé Faria concernant le sommeil lucide et l'utilisation de la suggestion dans l'hypnose.
Maine de Biran, de son vrai nom François-Pierre-Gonthier Maine de Biran, était un philosophe français du XIXe siècle. Bien qu'il ne se soit pas spécifiquement consacré à l'hypnose, il a développé des idées sur la conscience, la volonté et l'introspection qui ont influencé la compréhension de l'hypnose à cette époque.
François Joseph Noizet était un général français du XIXe siècle qui s'est intéressé à l'hypnose et à ses applications militaires. Il a participé à des expérimentations et à des recherches sur l'utilisation de l'hypnose dans le contexte médical et militaire.
Ces personnalités ont contribué à l'étude et à la diffusion des idées liées à l'hypnose à leur époque. Leurs réflexions et travaux ont influencé le développement ultérieur de l'hypnose en tant que discipline et ont jeté les bases des approches contemporaines de l'utilisation de l'hypnose à des fins thérapeutiques. Ils se considéraient «imaginationnistes» car, contrairement à Franz Anton Mesmer, ils ne croyaient pas à l’existence d’un fluide magnétique universel mais plutôt au potentiel de guérison de l'imagination.
Le pouvoir de l’imagination
Les tenants de cette école de pensée croyaient plutôt au pouvoir des suggestions de l’imagination. Voici comment Maine deBiran définissait les suggestions en 1820:
«ce qui vient à l’esprit, inspiration, révélation»
(MAINE DE BIRAN, Journal, p. 270);
Les suggestions sont des idées ou des pensées qui sont implantées dans l'esprit d'une personne de manière à influencer son comportement, ses perceptions ou ses émotions. Ces idées ou pensées peuvent être introduites consciemment ou inconsciemment par une autre personne, et elles peuvent être acceptées et intégrées par l'individu de manière à agir sur son expérience subjective.
Selon Maine de Biran, les suggestions peuvent avoir un impact significatif sur l'état mental et physique d'une personne, en modifiant ses croyances, ses attentes et ses réactions. Il considérait les suggestions comme des moyens puissants de manipulation mentale et de modification de l'esprit.
Ces définitions et concepts reflétent bien le contexte historique et les idées de Maine de Biran à l'époque. Les notions de suggestion ont évolué depuis lors et ont été approfondies par d'autres penseurs et chercheurs dans le domaine de la psychologie et de l'hypnose.
En résumé, pour Hénin de Cuvillers, l’hypnose ouvrait la porte à une façon plus lucide de vivre, de réfléchir, de parler. En effet, pour lui, l'hypnose était perçue comme une porte ouvrant sur une manière plus lucide de vivre, de réfléchir et de parler. Il considérait l'hypnose comme une technique permettant d'accéder à un état de conscience modifié dans lequel les facultés mentales pouvaient être amplifiées, favorisant ainsi une perception plus claire et une réflexion plus profonde.
Selon ses idées, l'hypnose permettait de transcender les limites habituelles de la conscience et de libérer les potentialités cachées de l'esprit. Ce nouvel état de conscience pouvait favoriser une plus grande clarté d'esprit, une introspection accrue et une expression verbale plus fluide et profonde.
Il est intéressant de noter ici que ces idées s'inscrivent dans le courant de pensée de l'époque, où l'on cherchait à explorer les facultés mentales et les phénomènes de l'esprit d'une manière nouvelle. L'hypnose était perçue comme un outil permettant de faciliter cette exploration et d'ouvrir de nouvelles perspectives sur la conscience et la compréhension de soi.
Les idées sur l'hypnose et ses effets ont évolué au fil du temps, et les approches contemporaines de l'hypnose sont souvent basées sur des connaissances scientifiques et des protocoles de recherche plus avancés. Néanmoins, les contributions et les idées de penseurs comme Hénin de Cuvillers ont contribué à l'évolution de la compréhension et de l'utilisation de l'hypnose dans le domaine de la psychologie et de la psychothérapie.
En cela, cette thèse rejoignait celle de l’Abbé Faria, ce docteur en philosophie et professeur à l’Université de France, qui contestait, à l’instar du Baron Cuvillers, la réalité du «Fluide Magnétique».
Faria parlait du phénomène hypnotique comme d’un sommeil lucide dont un traité fut publié en 1819 sous le titre : «De la cause du sommeil lucide». Pour Hénin de Cuvillers, les «hypnologues» ne sont pas ceux qui pratiquent l’hypnose, mais plutôt ceux qui parlent pendant le sommeil (Le magnétisme éclairé, p.198) et ainsi l’hypnologie était la science qui a pour objet l’art de faire parler les hypnologues. La procédure «imaginationniste» d’hypnoscopie obéissait aux lois de physiologie et de psychologie connue de l’époque, et avait des visées thérapeutiques.
Faria a décrit le phénomène hypnotique comme un sommeil lucide dans son traité publié en 1819. Ceci reflète l'idée que l'hypnose peut induire un état de conscience modifié, dans lequel le sujet reste conscient et lucide tout en étant profondément détendu ou en état de transe.
Quant à Hénin de Cuvillers, il considérait les hypnologues comme ceux qui parlent pendant le sommeil. Il semble donc que le terme hypnologue soit utilisé pour décrire une personne qui parle ou s'exprime pendant l'état hypnotique. De plus, Hénin de Cuvillers a défini l'hypnologie comme la science qui concerne l'art de faire parler les hypnologues.
Docteur James Braid, chirurgien
Quelques années plus tard, après la mort de Napoléon, un autre chapitre de l’histoire de l’hypnose s’écrira en Écosse avec le médecin James Braid.
En 1843, il publiera «Neurypnologie, Traité du sommeil nerveux ou hypnotisme, considéré dans ses relations avec le magnétisme animal.» Braid utilisera donc, lui aussi, le terme d’hypnotisme qu’il qualifiera de sommeil nerveux ou «nervous sleep» qui était selon ses expériences et observations, un état ou une condition différente du sommeil, dans laquelle une partie seulement de la conscience est en état de sommeil.
Braid fait référence aux termes avancés par Hénin de Cuvillers
Le docteur Braid n’est pas un supporteur de la thèse «imaginationniste» car pour lui, la phase d’induction de la transe hypnotique, ne dépend pas uniquement de la visualisation, mais plutôt d’une concentration «abstraite» qui permet au patient de fixer ses pensées et visualisations sur un point fixe et réduire le rythme de la respiration.
«I attribute it to the induction of a habit of intense abstraction, or concentration of attention, and maintain that it is most readily induced by causing the patient to fix his thoughts and sight on an object, and suppress his respiration.»
Braid et la psychothérapie
Braid utilisera efficacement l’autohypnose, et aura le mérite de décrire avec précision une méthode d’induction et ses effets, en termes physiologique. Il utilisera l’hypnose dans sa pratique médicale pendant une vingtaine d’années avant de mourir.
En parlant de ses évidences cliniques, il soulignait que l’effet de l’hypnose était généré et résidait entièrement chez le patient et non en dehors de son corps, de sa volonté, ou de sa conscience.
Sa définition de l’hypnose clinique reste celle qui aujourd’hui est la référence chercheur et praticien de l’hypnothérapie. On en retrouve des échos dans la définition la plus récente adoptée par l’Association Américaine de Psychologie.
Braid, J., « Hypnotism » (Letter to the Editor), The Lancet, Vol.45, No.1135, (31 May 1845), strony 627-628.
Braid, J., « Hypnotism [Letter to the Editor, written on 26 February 1860] », The Critic, Vol.20, No.505, (10 March 1860), p.312
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