J’ai récemment publié une nouvelle édition de mon livre portant sur Hénin de Cuvillers et l’hypnose imaginationniste. Cette version est plus complète et plus proche de la version en langue anglaise qu’on peut consulter et en lire la description du livre sur le site d’Amazon.
Avertissement
Comme je le mentionne en page couverture, ce livre porte sur l’hypnose imaginationniste, c’est-à-dire l’hypnose classique, avec une étape d’induction suivie d’un approfondissement de la transe renforcé par des suggestions faisant appel à l’imagination, d’où l’appellation « imaginationniste ».
Ce livre vous donnera un aperçu du concept initial de l’hypnose imaginationniste à travers l’œuvre de l’un des principaux instigateurs de ce mouvement psychologique et philosophique, le Baron Étienne Félix d’Hénin de Cuvillers (1755–1841).
L’hypnose n’est pas un placebo
Dans un premier volet, cet exercice de réflexion théorique et pratique se propose de réinstaller l’histoire de l’hypnose pour y réinjecter le mouvement imaginationniste. Je compare l’imagination à une lentille cristalline qui permet de mieux visualiser notre pensée intérieure. J’évoque les travaux de Cuvillers, son « observatoire du phénomène hypnotique », son implication dans la société, alors qu’il dénonçait déjà, il y a deux cents ans, la duperie du magnétisme de « spectacle ».
J’explique ma vision de l’hypnose qui exclue l’effet placebo de l’équation. Pour Hénin de Cuvillers également, l’hypnose n’était pas un placebo. D’ailleurs, la racine étymologique du mot hypnose provient du terme « Énypnion » qui signifie bien « rêverie » et non sommeil. La personne qui est guidée dans la transe hypnotique reste consciente et son consentement reste éclairé, tout au long du processus. Elle n’est pas victime d’une machination ou d’un subterfuge du genre que ceux utilisés par Mesmer. Hénin de Cuvillers dénonçait fermement ces subterfuges et a même mis à jour l’utilisation secrète de « transformateur » primitif qui générait de l’électricité statique.
Dans une deuxième partie, je tente d’extraire l’essence des principales techniques d’hypnose décrites et utilisées par Hénin de Cuvillers. Je décris ses deux principales techniques. Sa technique d’induction, l’Abéaston, inspirée d’une technique de yoga ancien, et sa technique de visualisation, l’hypnoscopie, jetant les bases d’une véritable science de l’imagination.
Au passage, je mentionne deux techniques utilisant l’hypnose que je décris, l’hypnocratie et l’hypnocritie. Un chapitre important discutera du caractère chevaleresque de la Mission d’Hénin de Cuvillers et de son véritable «Ministère de l’hypnose moral». Je mentionne sa rencontre avec Charles Lafontaine. J’explique que c’est probablement ainsi que les concepts d’hypnose créés par Cuvillers ont été transmis à Braid, par l’entremise de Lafontaine qui l’a rencontré à Manchester en 1841. Le livre suit dans une large mesure l’œuvre chronologique et l’ordre intérieur aux ouvrages d’Hénin de Cuvillers, et doit être considéré à ce titre comme un instrument d’exploration plutôt qu’un exposé théorique exhaustif et achevé.
L’ambition de se livre se borne à couvrir la naissance de l’hypnose à partir du mouvement « imaginationniste ».
À la lecture de ce livre, on pourra faire le constat suivant :
« Toute l’histoire de l’hypnose s’est développée en s’alignant, en étroite continuité, à partir des fondements imaginationnistes. La vertu des concepts d’Hénin de Cuvillers sur l’hypnose réside en ce qu’ils nous recentrent sur leur composante centrale, à savoir, l’imagination. »
La rigueur se retrouvera dans la véracité des faits rapportés. Cet ouvrage se propose simplement de mieux faire connaitre une œuvre longtemps méconnue, souvent récupérée ou pillée, par suite de circonstances fâcheuses et aussi, par répression de son caractère révolutionnaire, à l’époque de la restauration du monarchisme et de la foi religieuse en France.