Vécu subjectif du patient en chirurgie esthétique

Un des aspects importants de la médecine allopathique, c’est de se centrer sur les symptômes pour les soigner et ainsi apporter une «guérison» au patient. L'hypnose et l'autohypnose sont des moyens efficaces pour réguler l'anxiété pendant une chirurgie esthétique.

Dans le cas de la chirurgie esthétique, il y a toujours un une prophylaxie, visant à éliminer les risques de complication. Mais l’objectif de l’intervention reste beaucoup plus «psychologique» que médical.

Psychologie de la chirurgie esthétique

Avant de consentir à une chirurgie esthétique, une personne doit s’engager dans un processus de réflexion. Son consentement doit se fonder sur une appréciation des risques de la chirurgie, mais également des gains ou des avantages qu’il compte en tirer.

Si les visées principales demeurent « esthétiques » par définition, il demeure toujours pertinent de les faire valider objectivement.
Au passage, on profitera de l’exercice pour faire valider nos propres perceptions, éventuellement celle des proches et celle du conjoint – les spécialistes voient ce cas en thérapie de couple couramment.

Une quête d’identité

Les aspects particuliers de notre corps qui seraient objets de chirurgie. Depuis l’adolescence, nous sommes tous en quête d’une Identité et d’une recherche d’amour et reconnaissance de ce que nous sommes sur le plan social.

Le «collage» perceptuel de ce que nous sommes visuellement se décrypte en fonction du contexte social et psychologique, mais également de nos valeurs fondamentales, des représentations et construits psychologiques propres à notre personnalité.
Il peut être assez complexe de s’y retrouver. L’acceptation que l’on se fait de son image corporelle peut influencer sur «l’amour de soi» et la confiance qu’on entretient face aux autres.

Les «cas cliniques» de dysmorphophobie, peur phobique d’un défaut de l’apparence, illustrent souvent un malaise très profond où des obsessions, ou même des pensées suicidaires, peuvent être entretenues.

Les exemples de personnes se trouvant en rupture amoureuse, se sentant rejetées socialement ou même professionnellement, doivent se questionner sur le bien-fondé de leur motivation.

Le recours à la chirurgie plastique ne doit pas être une solution facile, parce qu’externe à soi, qui évacue l’effort d’introspection. Chez toutes les personnes, le désir d’être aimé est très fort, mais il importe de réviser notre répertoire comportemental, incluant la psychothérapie, afin de faire un choix éclairé.

Bonnes questions et de bonnes réponses

Notre choix d’envisager une chirurgie esthétique doit se fonder sur nos préoccupations fondamentales.

Sur des questions comme «Pourquoi avoir l’air plus jeune?» mais surtout avoir les bonnes réponses comme «Pour être plus efficace dans la communication et l’expressivité de mon visage», «Pour briser la barrière des générations pour mieux passer mon message» ou «Pour être plus à l’aise devant les préjugés».
Vous remarquez qu’il s’agit ici de réponses personnelles et idiosyncratiques qui s’enchâssent dans un tout, un projet.

Elles sont valables pour une personne qui a fait le travail nécessaire pour bien circonscrire ses motivations. C’est le travail sur soi, la connaissance de soi et l’expérience de cette connaissance qui permet d’articuler ensemble projet de chirurgie et projet de vie.

Sans jamais oublier, qu’au bout du processus on sera fondamentalement la même personne.

Processus thérapeutique